jeudi 1 janvier 1970

Rives de la Seine à Melun : Arrêté du 19 avril 1947

Rives de la Seine à Melun

Signalement :
ID 5325
Nom courant Rives de la Seine à Melun
Nom officiel Rives de la Seine
Statut site inscrit
Créé(e) par Arrêté du 19 avril 1947
Situé(e) à Mée-sur-Seine (Le) (77285), Melun (77288).
Superficie 12,0 ha
Ouverture au public oui

Exposé des motifs :
La protection a été décidée en application de la loi du 2 mai 1930 pour son caractère pittoresque.

On lit dans le dossier d'archives :

Les quais de Melun sont, pour la plupart, plantés de très beaux arbres qui, au bord du fleuve, constituent, pour la petite ville, une parure réellement magnifique (vieux platanes aux ramures puissantes, longues files de tilleuls taillés en berceau...)
Identité :
Sur la commune de Melun, les magnifiques rideaux de peupliers d'Italie forment un véritable couloir fluvial qui affirme la Seine dans son dialogue avec la ville. Dégagée de la cité, la rive droite présente vers l'ouest un paysage végétal moins rigoureux en accord avec l'échelle moins urbaine du site sur la commune du Mée-sur-Seine.

État des lieux :
La promenade sur les quais de Melun montre une grande unité. La continuité verticale des peupliers se maintient tout au long des rives et des murs de pierres, ponctués d'escaliers et d'amarrages, témoins d'une époque glorieuse pour la navigation. Sur la partie aval de l'île Saint-Étienne, côté grand bras de la Seine, les chamboulements urbains (démolitions, arrivée de la voie rapide, réalisation des bâtiments universitaires) ont laissé la rive sans traitement et en attente de futurs aménagements. Le long du quai de la Reine Blanche, côté petit bras, les pêcheurs côtoient les bateaux amarrés et le quai Pasteur héberge cygnes et canards pour une tranche d'animation animalière. À l'ouest, la voie rapide, dite pénétrante de Melun, franchit la Seine sans aucun respect pour le site malgré un traitement architecturé des piles de l'ouvrage. Les peupliers s'interrompent et font place à d'imposants platanes qui forment une séquence à l'échelle de l'ouvrage. Il est regrettable que les arbres manquants aient été remplacés par des érables qui n'auront jamais la même ampleur. Encore plus à l'ouest, les fûts magnifiques de ces platanes précèdent l'allée de tilleuls taillés en berceau qui fait suite sur le territoire du Mée-sur-Seine, les quais disparaissent, la rive s'élargit et s'abaisse. Les plantations des berges, plus libres, s'élèvent généralement au-dessus de l'alignement de la promenade. À l'extrémité du site, l'ultime élargissement de la place Fraguier ménage un espace assez peu paysagé pour un parking et une aire de pétanque ; le mobilier urbain et la signalisation prennent la place des tilleuls disparus de la promenade.

Orientations pour la gestion à venir :
Un vaste projet d'aménagement et de valorisation de l'île St-Étienne va redessiner les rives de la Seine et sans doute les artificialiser. Il conviendra d'être attentif a la qualité de ce projet et de veiller au maintien, voire au remplacement, des peupliers structurants de ce côté. La réflexion générale concerne le rôle primordial de l'arbre dans ce paysage sensible, son développement, son dépérissement. Il serait par ailleurs bien venu de valoriser la place Fraguier sur la commune du Mée-sur-Seine.